Parfois, j’ai peur que vous me jugiez comme parent. Encore pire, j’ai peur que vous jugiez mon enfant. Quand vous parlez des exploits scolaires de votre petite dernière, quand vous me dites à quel point vous êtes fier que votre fils sache lire à un si jeune âge, quand vous vous inquiétez que mon enfant à moi soit si en retard comparé aux autres… Peut-être vous questionnez-vous sur mes capacités parentales et sur les capacités intellectuelles de mon enfant. Pourtant, il n’est pas moins bon que le vôtre. Il n’a pas reçu moins d’attention de ma part. J’ai pris le temps de lui apprendre les couleurs, les chiffres, les formes… les lettres. Mon enfant est dyslexique. Il est différent, avec ses faiblesses et ses grandes forces à lui. C’est tout.
Voici ce que j’aimerais vous dire au sujet de mon enfant dyslexique :
Il n’est pas malade
La dyslexie n’est ni une maladie ni la conséquence d’une blessure ou d’une malformation. Il est impossible de la traiter avec des médicaments. La dyslexie est une différence dans l’organisation de son cerveau qui rend la reconnaissance de symboles comme les lettres, très difficile. Pour lui, apprendre à lire et à écrire est une tâche monumentale. Il sera dyslexique toute sa vie. Avec beaucoup de travail et d’aide spécialisée, il pourra développer des méthodes, apprendre à utiliser des outils qui lui permettront de poursuivre ses études, aller à l’université et faire le métier qu’il veut quand il sera grand.
Il est intelligent
Mon enfant a plusieurs forces et capacités intellectuelles. Il a des difficultés en lecture et en écriture. Son cerveau peine à décrypter les symboles qui forment les sons dans les mots. Certains enfants ne sont pas très bons en dessin, manquent de coordination dans les sports ou n’ont pas l’oreille musicale. Tous les enfants sont différents et ont des forces et des faiblesses. Plusieurs personnes célèbres avaient ou ont une dyslexie; Walt Disney, Agatha Christie, Whoopie Goldberg, Muhammed Ali, Picasso, Steven Spielberg et plusieurs autres.
Il ne deviendra pas meilleur en lisant plus
Mon enfant a toujours eu accès à plusieurs livres. Je prends le temps de lui lire des histoires depuis qu’il est haut comme 3 pommes. Malgré que ces moments passés avec lui soient des plus bénéfiques, ils ne l’aideront pas à devenir meilleur en lecture et en écriture. Forcer mon enfant à lire davantage pour qu’il devienne meilleur ne ferait qu’engendrer frustration, anxiété, faible estime de lui et problèmes de comportement. Ce serait comme d’obliger une personne à accomplir une tâche pour laquelle elle n’a pas la force physique ou la formation nécessaire pour y arriver.
Source: unsplash.com
Il n’est pas paresseux
Son cerveau doit décoder tout ce qu’il lit pour pouvoir le comprendre, il doit travailler très fort et n’arrive pas à suivre le rythme de ses camarades de classe. On pourrait avoir tendance à insister pour qu’il continue, persévère et termine son travail pendant la récréation ou au lieu d’aller jouer… mais la tâche est profondément épuisante pour lui et il a désespérément besoin d’un temps de pause!
Il a besoin de mesures adaptatives pour réussir
Avec l’aide nécessaire, il peut réussir tout ce qu’il entreprend. Comme l’enfant qui a besoin de lunettes pour corriger sa myopie et voir au tableau, il a besoin d’un logiciel spécialisé pour lire et écrire. Il a besoin de plus de temps pour terminer ses examens. Il a besoin de tutorat. Il a besoin de caractères plus gros et de textes bien organisés sans éléments dérangeants. Il a besoin de prendre des pauses fréquentes. Avec les bons outils et une bonne compréhension de ses besoins, il peut avoir accès à la lecture et à l’écriture au même titre que les autres.
Il se sent stupide et moins bon que les autres
Il sait que ses camarades de classe sont beaucoup plus avancés que lui en lecture et en écriture, finissent leurs travaux à temps et apprennent plus vite. Son estime de lui en est profondément ébranlée, et sans le soutien nécessaire, il pourrait vite décrocher et ne plus vouloir aller à l’école. Ses forces doivent être reconnues et nommées dans sa classe et auprès de ses camarades. Les arts, la musique, le théâtre, les sports, les sciences, sont des domaines dans lesquels il peut vivre de belles et grandes réussites. Il est primordial de miser sur ces réussites pour lui montrer sa valeur! Il faut à tout prix éviter de lui dire d’essayer plus fort, qu’il ne met pas assez d’efforts, etc. Il donne vraiment son 150% et se sent souvent frustré, voire démoli de ne pas réussir malgré cela.
Source: unsplash.com
Il ne devrait pas être étiqueté
Il est un enfant comme les autres, il est dyslexique, et tous les enfants dyslexiques sont différents. Certains ont des symptômes de TDA, d’autres non. Certains ont beaucoup de difficultés à mettre des mots sur leurs pensées, d’autres sont très verbaux. Certains ont des capacités intellectuelles dans la normale, d’autres ont un haut potentiel intellectuel. Certains ont des troubles du comportement, d’autres sont très réservés. Mon enfant a sa propre personnalité et mérite d’être connu et reconnu pour ce qu’il est, il est tellement plus que sa dyslexie!
Ses forces lui ouvriront des portes
Parce que les personnes dyslexiques sont extrêmement créatives et qu’elles ont une pensée visuelle particulièrement développée, elles sont souvent celles qui « voient » les solutions que les autres ne voient pas. Pour avoir vécu la différence, les moqueries et une faible estime d’eux-mêmes, elles sont des personnes empathiques, ouvertes d’esprit et compréhensives. Parce qu’elles ont dû travailler 10 fois plus pour arriver aux mêmes résultats que les autres, elles sont persévérantes, travaillantes, et savent se relever. Ces qualités sont très appréciées de plusieurs employeurs et champs d’expertise. Certaines entreprises vont même jusqu’à délibérément choisir des personnes dyslexiques!
Dans une société qui se veut de plus en plus inclusive et diversifiée intellectuellement, il est primordial que les différences comme la dyslexie soient comprises et vues comme des différences et non réduites à des déficiences ou des handicaps. En incluant socialement mon enfant dyslexique au même titre que les autres, en lui donnant les outils dont il a besoin pour développer son plein potentiel, en l’aidant à bâtir la confiance en lui qui lui permettra de réussir, vous participez à construire une société tellement plus riche et solide. Ces personnes qui pensent et apprennent différemment sont essentielles à l’avancement de notre monde, pour trouver des solutions nouvelles et faire évoluer les choses. Il suffit de prendre le temps de comprendre et de bien regarder pour apprécier et s’impressionner de leur plein potentiel!
Source : https://www.lifehack.org/285680/20-things-only-parents-children-with-dyslexia-would-understand
Article rédigé par Mélina Patry
Graphiste de formation, elle cumule plus de 15 années d’expérience en soutien administratif et en service à la clientèle. Membre de l’équipe Lexibar depuis 2017 elle est responsable du programme de licences pour les professionnels. Elle est maman de 2 tout petits et belle-maman de 2 plus grands. Tout ce qui concerne l’éducation et la justice sociale la touche personnellement et elle se fait un devoir de travailler vers une société plus juste et équitable dans tout ce qu’elle entreprend.
Quel bel article! J’aurais cependant aimé que vous souligniez l’importance et les bienfaits d’une identification, et d’une rééducation précoce, avec une orthophoniste formée en réadaptation au niveau des troubles d’apprentissage en langage écrit (dyslexie/dysorthographie).
Bonjour Sharon,
Effectivement, c’est un élément très important! Nous préparons un autre article dans lequel nous souhaitons sensibiliser les parents à ce propos.
Merci pour votre message!
Mieux comprendre pour mieux agir et la bonne façon de le faire.
Aimer et comprendre, cela permettra a l’enfant d’avancer sans se sentir différent des autres.
Très beau témoignage, l’ensemble m’a sincérement touchée. ❤
Toutefois, en tant que mère d’un garçon avec tsa, tdah et syndrôme Gilles de la Tourette, la suite est trop longue à écrire 😉 Ainsi que d’une quatrième enfant,un rayon de soleil aujourd’hui âgée de 20 ans, porteuse d’handicaps, tel que la surdité entre autres, combiné à une déficience intellectuelle, je tiens à préciser que pour ma part, j’ai toujours été ravie des exploits de tous les autres enfants qui n’ont pas nécessairement besoin d’adaptation au sein de leurs apprentissages. À mes yeux, leurs réussites méritent d’être soulignées et n’enlèvent absolument rien à toutes les belles forces et qualités des miens. Je ne me sens aucunement blessée lorsqu’une maman arrive, le sourire aux lèvres, pour me raconter que son enfant de 4 ans commence déjà à lire et écrire. Et je suis doublement ravie de constater que des parents se confient ainsi à moi sans hésiter, ne craignant pas de me causer chagrin ou contrariété. C’est pour moi une preuve que tout ne tourne pas autours de l’handicap, une preuve de son intégration parmi tout le monde. Je ne veux surtout pas que mon entourrage se prive de se réjouir lorsque je suis en leur présence. Les malaises me rendent male à l’aise. 😉
Ma fille est si bien avec elle-même qu’elle n’hésite pas à applaudir chaque succès de chacun. À mon avis, si l’objectif est de réussir une intégration au sein de personnes dites: « ordinaires », il est important d’accepter les différences de chacun de nos enfants car non, ils ne sont pas tous pareils. À mes yeux, nous avons tous nos propres handicaps, visibles ou non. Je crois que c’est là, une des clés pour qu’ils puissent eux-mêmes accepter leurs petites, ou grandes particularités.
Nos enfants n’ont pas les mêmes défis, mais nous partageons le même objectif et pour l’atteindre, je penses que nous devons en effet, informer, sensibiliser, tout en s’ouvrant à l’idée que les personnes que l’on croise ou rencontre, ne doivent pas se censurer en notre présense. Je préfère au contraire,qu’ils soient vrais, authentiques car, parfois, leurs erreurs d’interprétation, sont des ouvertures à la discussion, laquelle, permet la majeur partie du temps, d’offrir la bonne information.
Bonne continuation dans votre démarche, dans votre belle implication auprès de votre enfant et dans votre cheminement. ❤
Merci pour votre message. Vous avez bien raison!
Dommage que les enseignants n aient que très peu de formation concernant ce handicap…mon fils a fini avec une phobie scolaire… et de grosses phases dépressives à l’adolescence
Très beau et juste message !
Merci beaucoup!
Je m’appelle Lola et j’ai 13 ans .
Je suis dislexique, mais parent et mais amie m’on soutenu dans tout mais projet et c’ette article est tellement vrai . Dans ma classe je me suis fait une amie qui est elle aussi deislexique et je tien a dire que entre dislexique ont se comprend et ont se complète .
Merci pour cette article .
Merci Lola! 🙂
Nous vous sommes heureux de savoir que vous vous reconnaissez dans l’article.
Bonne chance dans tes études!
Je n’ai pas tout lu car il repose sur des croyances qui sont fausses.
La cause de la dys est connue depuis plus de 160 ans, le cerveau différent des dys n’est pas la cause mais une des conséquences de leur état.
La cause c’est un discret trouble de la vision binoculaire qui a été découvert par le Dr Hermann von Helmholtz alors qu’il travaillait sur le télémètre (un appareil servant aux artilleurs à évaluer les distances).
C’est causé par la légère « malformation » de muscle(s) oculomoteur(s) – 6 par œil.
J’utilise des guillemets car en fait c’est du à la grande variabilité des organes humains. Elle concerne aussi bien la forme de nos os, de nos organes, de nos nez, etc.
Quand un enfant ne parvient pas à lire ce qui est écrit au tableau tout le monde se préocupe de sa vue. Normal. En revanche quand quelqu’un a du mal à écrire, à lire un livre presque personne ne se soucie de sa vision binoculaire. A tord car celle-ci exige de la précision. L’angle pour la reconnaissance des mots n’est que de 10 à 20° alors que la vision binoculaire va jusqu’à 62°.
Il y a de nombreux autres arguments et des publications scientifiques (surtout faites par des médecins ophtalmologues) montrant le lien entre les yeux et les divers troubles si fréquents chez eux. Ces travaux sont vérifiables.
Ce serait bien d’arrêter de faire croire aux dys qu’ils ont un problème au cerveau. Ils sont déjà suffisamment humiliés comme ça, arrêtez de les dévaluer davantage. Merci.
Depuis 1978 il existe un traitement de l’hétérophorie qui améliore grandement leur état, sans séances à répétitions. Des dys cessent définitivement d’être dys.
Dire que la cause de leurs problèmes vient de leur cerveau c’est faux et cela contribue à les dévaluer.
Que certains dys en souffrance aient besoin d’un soutien psy c’est compréhensible mais ce qui devrait être prioritaire c’est de soigner LA cause des dys plutôt que de se contenter de tentatives de compensation.
Le dogme à la mode sur les dys, qui est faux, vient de professions qui sont trop focalisées sur le cerveau pour avoir une vision globale des personnes:
– Les psy,
– Les orthophonistes / logopèdes (cousins des psy par leur formation),
– La neuroscience (ce n’est pas de la médecine),
– Des neuropsy,
– Et nombre de PARA-médicaux qui ne sont ni des médecins, ni des scientifiques.
Le seul moyen de diagnostiquer objectivement les dys c’est de repérer l’hétérophorie. 100% de dys sont hétérophoriques, dont les 7 à 8% de dys.
Ça fait près de 160 ans que l’hétérophorie a été découverte (cf. les travaux d’Hermann von Helmholtz, 1856>1866).
Le drame c’est que d’importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés alors qu’ils montrent clairement le lien entre les problème des dys et leurs yeux. Comme vous le savez, les dys ont différents troubles.
Un exemple parmi d’autres, concerne les troubles de la posture (la majorité des scoliose, cyphose). La posture vient des yeux et ce n’est pas une découverte bien que d’importants travaux scientifiques ont été un peu oubliés.
1875 : Cuignet, ophtalmologue militaire, constate le décalage de la fixation des yeux dans les scolioses-cyphoses.
1920 : Antoine Léon Garrelon, oph, publie des études de physiologie, qui le font considérer comme le père de la psycho-motricité et sur l’action des yeux sur le système neuro-végétatif.
1924 : Magnus a établi que la rotation anormale d’un œil est compensée par la torsion de toute la tête sans laquelle le sujet verrait double ou renoncerait à voir avec l’un de ses yeux (amblyopie).
1959 : Hugonnier, oph, signale que le trouble de la vision binoculaire est la cause de torticolis.
1962 : Blatt, oph, montre des photos à la posture très pathologique due à des malformations des muscles oculomoteurs.
Il y aurait bien d’autres publications à évoquer. Surtout faites par des ophtalmologues. Toutes montrent un lien entre les yeux et la dys.
Si vous êtes septique, voici ce qu’à écrit le Dr Giraud-Teulon, ophtalmologue, membre de l’académie de Médecine, suite aux travaux d’Helmholtz:
Page 859 :
« L’apparition dans le champs visuel de deux images semblables constitue pour le sujet un des phénomènes les plus perturbateurs. Toutes les relations de positions entre le sujet et les objets qui l’environnent sont tout d’un coup altérées ou perverties ; et ce trouble est surtout sensible en face du sujet, aux environs du plan vertical médian (sagittal) où les images doubles sont moins écartées, et auquel se rapportent plus particulièrement les données géodésiques ou d’orientation qui permettent à l’individu de se mouvoir dans l’espace.
La confusion que fait le sujet entre les deux objets semblables qui attirent son attention donne lieu à de continuelles erreurs, rend incertains tous ces mouvements, et jette dans sa vie de relation une indécision qui le trouble jusqu’au vertige.
Que fait le sujet ? L’instinct lui apprend qu’en tournant la tête et les regards dans un certain sens, les objets situés sur la ligne médiane et ceux qui avoisinent cette ligne, et qui auparavant, lui paraissaient doubles, sont ramenés à l’unité. Il adopte donc cette nouvelle attitude qui, tant qu’elle est maintenue, lui restitue sa faculté d’orientation et le délivre de son vertige. »
(…)
« Le sujet a encore à sa disposition un autre moyen de se débarrasser des images doubles, c’est de fermer un œil. »
Page 896 :
« Le malade y voit singulièrement : trouble, double ; il ne sait l’expliquer ; sa vue tremblote, les mots ou les lettres sautillent ou s’entrecoupent, se superposent ; mais la vision devient relativement nette en fermant un œil.
On reconnaîtra là un symptôme de trouble dans l’association binoculaire, (…)»
Source : « La vision et ses anomalies » 1881.
Comme vous le voyez, la cause de la dyslexie est connue depuis fort longtemps et l’explication scientifique est très éloignée des explications littéraires à la mode…
Traiter l’hétérophorie améliore grandement l’état des dys. Des enfants qui cessent, définitivement, d’être dys il y en a. Et pour leur trouble de la posture c’est très efficace. Pas besoin de nombreuses séances ni d’une horde d’intervenants.
Les travaux scientifiques sont reproductibles et donc vérifiables, pas les travaux littéraires.
La cause des problème des dys est physiologique qui a pour origine la malformation de muscle(s) oculomoteur(s). Les conséquences varient selon le(s) muscle(s) concerné(s) ET le degré. C’est un bien problème médical.
Certes, c’est mieux que rien de tenter de faire des tentatives de compensation de handicap mais plus la dys est sévère et plus les résultats sont décevants. Faites donc une recherche sur internet et vous trouverez de très nombreux témoignages de dys qui ont subit des séances durant plus d’un an!
Vivement que les explications sur les dys changent car cela accélérerait le traitement de leur mauvaise vision binoculaire.
Simple partage gratuit: je ne fais pas de pub pour un praticien, je ne vend pas de livre, pas de conférences.
🙂 🙂 🙂
Malheureusement cet article comporte de fausses informations.
Contrairement à ce qui est écrit, la dyslexie (et les autres dys) vient bien d’un problème de malformation(s). C’est la légère malformation de muscle(s) oculomoteur(s) qui sont à l’origine de l’hétérophorie. Ce n’est pas une tare, c’est dû à la grande variabilité des organes humains. Vous pouvez facilement la constater en regardant, par exemple, les formes de nez de vos proches. Cette grande variabilité concerne aussi les os et les muscles…
Quand un œil est trop en retard par rapport à l’autre il rattrape sa position et cela génère des saccades. Chez certains dys cela donne l’impression que les lignes sautent, que les lettres clignotent.
Il n’y a aucun borgne de naissance qui soit dys.
Le cerveau différent différent des dys n’est qu’une DES conséquences de leur mauvaise vision binoculaire. Le cerveau est un organe très plastique. Si ses capteurs (là, les yeux) ne fonctionnent pas bien ensemble il ne peut pas se développer normalement. C’est impossible vu que très tôt plus de 80% de nos connaissances viennent de nos yeux.
C’est aussi faux de croire que l’on est dys à vie: des enfants dys qui cessent définitivement de l’être il y en a. Bien entendu, plus on traite tôt l’hétérophorie et meilleurs sont les résultats. Nul besoin de séances à répétitions ni de voir 36000 intervenants…
Il y a des milliers de cas cliniques.
L’échelle qui permet d’évaluer la capacité de lecture des dyslexiques c’est l’échelle Parinaud. Cette échelle a été créé entre 1880 et 1890 par Henri Parinaud qui était un médecin ophtalmologue.
En Amérique il existe un équivalent : l’échelle Jaeger.
Quand le problème de l’hétérophorie est traitée chez un dyslexique il lit d’une traite le n°2 de Parinaud, lors de la consultation.
La dys est bien un problème médical, ophtalmologique.
Détail: je suis dys, d’une famille de dys. Nous sommes tous hétérophoriques mais notre mauvaise vision binoculaire a été traité. Une enfant de la famille a cessé, définitivement d’être dyslexique (aucun doute possible quant au diagnostic).
Marc je ne sais pas qui vous êtes mais vos propos sont plus qu’odieux. Mais QUI êtes-vous donc pour affirmer ainsi qu’il y a une seule et unique cause a la dyslexie ?
Certes le facteur occulaire est certainement important mais vouq évacuez totalement les facteurs neurologiques, developpementaux etc… Les.troubles dys sont multifactoriels. Sinon equipons de lunettes adaptées tous les dyslexiques ! Mais qu’attend-t-on pour régler le problème définitivement ?
Monsieur vos messages sont une insulte aux parents qui se démènent jour après jour pour aider leurs enfants au quotidien et courrent les rééducations (même visuelles, si si je vous jure !) Semaine apres semaine, pour que leur enfant puisse avoir une vie adulte la plus normale possible !
@ Celine : Il n’y a rien d’odieux dans mes propos. Je suis un dys, d’une famille de dys (dyslexiques, dyspraxiques, dysgraphiques, dyscalculiques…) mais notre mauvaise vision binoculaire a été traité depuis quelques années. Avant nous avons essayé des « soins » inefficaces mais coûteux.
Une enfant très bien partie pour être dyslexique a été sauvé, définitivement, de la dyslexie. Aucun doute possible quant au diagnostic.
Il y a de nombreux cas cliniques.
De plus j’ai fait des vérifications en faisant des expériences scientifiques.
Je sais donc de quoi je parle.
Les personnes qui disent que les « troubles dys seraient multifactoriels » c’est une façon élégante de dire qu’elles ne savent pas. En prenant la parole elles noient les bonnes informations et, très souvent, elles font croire que la dys est une fatalité. C’est atroce.
Le dogme sur la dys est en train de changer. Les orthophonistes, si virulents, constatent leur manque d’efficacité.
Voici ce qu’en dit Béatrice Sauvageot, orthophoniste :
«J’ai travaillé un an dans un cabinet. Mais je voyais bien que les méthodes classiques ne fonctionnaient pas, ou mal, avec les enfants dyslexiques. »
Une perle sur le forum d’apedysPOINTorg (tenu par des orthophonistes et des psy):
« (…) Il est nécessaire de faire le tour des orthophonistes de votre secteur pour accéder à des rééducations sérieuses (…) »!!! (Posté par Apedys-admin : 05/11/2018)
C’est dire à quel point les orthophonistes eux mêmes doutent de leur efficacité!
Il n’est donc pas faux de dire que l’orthophonie ne fait, au mieux, que des tentatives de compensation de handicap. Plus la dys est sévère et plus ces séances sont peu efficaces. C’est pour ça qu’il y a tant de témoignages parlant de séances qui ont duré plus d’un an.
Il faut du temps pour que cela se répande. Minimum 10 ans. C’est normal.
Bonjour Céline,
je conçois votre surprise, mais je pense que Marc a raison.
De mon côté je suis parti du problème de la migraine. Après de longues recherches, on constate que la médecine officielle institutionnelle n’a strictement aucune solution. En revanche, individuellement, certains soignants parviennent à guérir la quasi totalité de leurs patients migraineux ! Et là aussi l’origine est un problème de vision binoculaire.
Alors pourquoi la médecine institutionnelle, forcément au courant, ne fait rien sur ce sujet ? Je n’ai pas de réponse prouvable. Je pense que les labos, les réputations, le corporatisme, l’argent, etc… font partie des raisons, hélas trop classiques, pour lesquelles certaines recherches ne sont pas menées, au détriment d’un très grand nombre de patients qui souffrent toute leur vie. C’est en effet criminel.
Des initiatives comme INSPIRE et COMPARE pourraient commencer à faire changer les choses, si elles sont honnêtes. Participez ! : https://www.inspire-compare.fr/
Bon courage. Essayez peut être de trouver un ophtalmo et/ou un orthoptiste sensible à ce problème de vision binoculaire.
Bonjour Marc,
Merci pour cette intervention vraiment très intéressante. Y a-t-il un moyen pour entrer en contact avec vous (mail, forum, …) ?
J’ai 13 ans je suis dyslexique et se que tu à expliquer et la totale réalité c se que je ressens tout les jours mon frère a beaucoup plus de difficultés il en a tellement que je me rappelle pas de tout mais je sais qu’il et très dysfrazique (dsl je ne sais pas l’écrire enfin je crois ) il a du mal à prendre une douche tout seul et d’écrire tout seul et il en souffre énormément mais et très voir trop intelligent il connaît les choses que j’apprends en 4eme et il et en cm1 mais il et surtout fort en sciences et surtout les plantes mais sa pour dire que tout se qui ét écrit et vrai ❤
Je suis maman de 2 merveilleux enfants. J ai eu beaucoup de mal a accepté les troubles de ma fille car je ne connaissais pas la dyslexie et le reste car ma petite fille a plusieurs troubles mais elle a réussi a me faire comprendre que sa différence n est pas un problème tant que je l aime… elle m a dit » maman, je suis peut etre différente mais je fais de mon mieux… j y arriverai si tu m aimes et les autres je m’en fiche » elle avait presque 8 ans …. ayez confiance en vos enfants… s est eux notre force…
Merci Mélina pour votre témoignage touchant et sincère. Connaissez-vous la méthode Davis ? je vous encourage à lire le Don de Dyslexie ou le Don d’apprendre de Ron Davis. Il décrit très justement « ses différences » lors de son parcours scolaire et partage les solutions qu’il a expérimenté pour s’en sortir.
@ sylvie Mengaud: la méthode Davis® est une des méthodes commerciales visant les dys.
On y fait des lettres en pâte à modeler avec ses doigts pour tenter de compenser le trouble de la vision binoculaire au lieu de traiter le problème qui est l’hétérophorie. C’est fort dommage car la dys n’est qu’une DES conséquences de l’hétérophorie.
Davis est dys mais pas du tout médecin. Méthode à éviter, sauf si vous aimez vous faire plumer.
Bonjour,
étudiante en Master 2 de Psychologie à l’Université Paris Descartes, je poursuis cette année mon étude déjà engagée l’année dernière sur l’expérience parentale d’élever un enfant dyslexique. Vos témoignages étant d’une grande richesse, je me tourne vers vous car je suis à la recherche de parents d’enfants ayant entre 6 et 12 ans prêts à me partager leur expérience au travers d’un court questionnaire et s’ils le souhaitent d’un entretien.
Transmettre mes coordonnées, ou les liens vers les deux types de participation à vos adhérents me serait d’une grande aide!
Je reste à votre disposition pour échanger davantage sur mon projet, et vous fournir plus de détails sur mon adresse mail : emilianepoullet@yahoo.com
En vous remerciant,
Belle fin de journée,
Emiliane Poullet
Les liens :
« Je souhaite partager mon expérience au travers d’un entretien (30min en moyenne) » :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSfIa1_ywRepB6cMsfySfxFgcAN0VeI0XmZ42LUNyUvy9Pkc9g/formResponse
« Je souhaite répondre aux questionnaires » (10 minutes environ) :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdp7g2Zh1I7fHeiFQjy4hlgi3zRzAw0809-bwx9zCnEo_CW8g/viewform?vc=0&c=0&w=1
je suis dyslexique
J ai 55 ans, une vie bien remplie et assez bien réussie dans son ensemble.
Enfant, j ai ramé , mais j ai surtout eu la chance de ne jamais avoir été brimée, ni mésestimée. Ma famille et les instit m ont entourée, aidée, et j ai fini par apprivoiser cette bestiole rigolote qui me fait tout voir de travers !
Être dys est une chance, un monde d abondance, mais pas d ignorance, même si tout se mélange et que ça dérange. À l’endroit à l envers, qu’est çe que ça change?
Rien pour nous…car nous avons le privilège de pouvoir tout mettre sans dessus dessous et de toujours s en sortir.
Évidemment, notre société n aime pas ca, il faut de l’ordre, de la rigueur, rentrer dans le rang.
Être dys nous permet d avoir une imagination infinie, une créativité décoiffante, et de ressentir le monde plus intensément. Nos enfants dys sont la clé d un monde différent, plus humain.
Encourageons les, laissons leur esprit vagabonder plus librement, ils vous étonneront!
Merci au correcteur automatique, un bien bel outil!! 😉
Quel magnifique témoignage… Merci! 🙂 Me permettez-vous de le partager sur nos réseaux sociaux?
Je réponds au commentaire de Marc: sans nier que l’heterophorie puisse jouer un rôle dans certaines dyslexie, j’affirme que des enfants ne présentant aucune eterophorie peuvent être dyslexique. Je me suis épuisée à chercher des orthoptistes qui puissent vérifier cela. Il n’a pas d’eterophorie. je trouve que vos interventions péremptoires ne sont pas fondées scientifiquement et sont terriblement culpabilisantes pour les parents. Votre attitude s’apparente plus à un lobby qu’à de l’information.
Merci, cela fait du bien de lire cet article. En tant que mère de 4 enfants dont 3 dyslexiques, la scolarité reste une période vraiment douloureuse, que de souffrances. Des années et des années d’ortophonie pour finalement pas grand chose, des bilans et des bilans, des jugements… Je leur ai tjs dit qu’un bilan ne résume en rien la personne qu’ils sont, c’est une photo à un moment. En étant supporteur, les enfants trouvent leur chemin. L’estime de soi, est le plus important, et bien souvent abîmée à l’ecole. Je suis fière de mon aînée, 25 ans, qui s’est battue comme un lion, avec une hypersensibilité très forte, elle a réussi sa Licence d’Histoire des Arts, car elle est passionnée, et nous l’avons accompagnée. Mais combien d’humiliation à la Fac… Les remettre en selle, encore et encore, croire en leurs potentiels, ne pas être trop dure… Même quand nous sommes nous parents dépassés par la machine scolaire… Ils ont un grand besoin d’être nourri intellectuellement, en dehors de l’école, et toute expérience est bonne, musées, expositions, théâtre, scoutisme, chorale…
Les « superdys » ont vraiment une mission à tenir dans la société, car ils apportent cette fraicheur humaine qui manque à toute grosse institution.
Bonjour Mélina,
Lors d’une recherche avec Google, je suis tombée sur votre article et j’ai été captivé, du début à la fin, par vos mots et votre manière d’expliquer ce que peut vivre un enfant dys-, car je m’y suis reconnue. Votre paragraphe sur « Il se sent stupide et moins bon que les autres » fait écho à ce que je ressens.
Ces deux phrases : « Il donne vraiment son 150% et se sent souvent frustré, voire démoli de ne pas réussir malgré cela » et « Pour avoir vécu la différence, les moqueries et une faible estime d’eux-mêmes, elles sont des personnes empathiques, ouvertes d’esprit et compréhensives. Parce qu’elles ont dû travailler 10 fois plus pour arriver eux-mêmes résultats que les autres » résume exactement la situation dans laquelle j’ai été et que je suis encore aujourd’hui.
En effet, j’aimerai au plus profond de mon être à être comme tous les autres, qui ont des facilités et qui font ce qu’on leur demande sans rencontrer plus de difficulté que ça. Mais malheureusement pour moi ce n’est pas possible, j’essaie de me calquer sur les autres mais ça ne marche pas car je ne fonctionne pas de la même manière que les autres…
Votre article m’a aussi permis d’avoir un autre regard, que le mien, sur mes potentialités envisageables (au travers de celle que vous avez énoncé). Merci pour votre article !!
A première vue, personne ne pourrait voir ou dire, que je suis dysphasique, ce que je vis dans le cadre de mes études, je suis une adulte comme toutes les autres, j’arrive à m’exprimer correctement, on arrive à me comprendre lors de discussions. Mais, quand il s’agit : de comprendre ce que l’on attend de moi lors des examens (écrits, lectures), de rédiger un écrit tout en gardant un sens à ce que j’énonce (ça m’est très compliqué car je dissocie toutes les parties et ne les lie pas), c’est tout autre chose, je pense avoir compris alors que je suis à côté de ce que l’on attend de moi.
Avec le recul, je me rends compte que j’ai dû mal à appréhender et comprendre ce qu’il se passe dans ma tête, pourtant ça fait plusieurs années que je me démène pour trouver des méthodes ou des outils qui me permettraient de compenser mes difficultés. J’ai réussi à trouver une orthophoniste, à l’âge de mes 22 ans (ce n’est pas faute d’avoir réalisé, auparavant, de nombreuses heures avec différentes ortho qui ne m’ont pas forcément aidé), qui comprend mon problème et qui m’aide à travailler ce qui me bloque pour mon diplôme de fin d’année et, qui me servira ensuite, pour ma future vie professionnelle.
Je vous remercie d’avance pour l’intérêt que vous porterez à la lecture de mon commentaire,
PS : Est-ce qu’il serait possible d’en savoir plus sur ce que vous proposez avec Lexibar ?
Bonne journée,
Marion
Merci pour ce très beau texte qui reflète si bien la vérité.
Mon fils est dysphasique. Un trouble DYS moins connu que la dyslexie. Lui son trouble s’entend car touche le langage.
Nous sommes passés par des moments difficiles avant de savoir ce qu’il avait.
Les enseignants ne sont pas formés mais je dois avouer qu’il y a de bons enseignants qui font ce qu’il faut pour l’aider.
Vous dites des choses tellement vraies concernant leur persévérance mais aussi la fatigue que peut engendré ce trouble
Encore merci pour ce témoignage.